Programmation
Pennywise

La Californie représente pour beaucoup à travers le monde un symbole de puissance et de possibilités, un lieu où les rêves peuvent devenir réalité… ou tourner au cauchemar. Épicentre culturel, cet État mythique est marqué par des jalons monumentaux : de l’ère du cinéma muet à Skid Row, de Disneyland à Ronald Reagan, de l’excès des célébrités aux émeutes sociales. Des albums emblématiques comme Straight Outta Compton, Suffer, Master of Puppets ou Fresh Fruit for Rotting Vegetables ont façonné cette image. Comme l’a si bien dit le regretté Tupac Shakur : « We riot, not rally ».
Peu de groupes incarnent l’esprit californien avec autant de vitalité et d’endurance que Pennywise, véritable institution née à Hermosa Beach. Hors des sentiers battus du mainstream, ils dominent les ondes radios du sud de la Californie et les festivals du monde entier, portés par des générations de fans fidèles.
Pennywise fusionne le subversif et le festif avec une facilité déconcertante. Leurs albums regorgent d’hymnes rapides et puissants, taillés pour l’émancipation personnelle, la révolte sociale, la fête débridée et les moments insouciants. Sur le papier, cela peut sembler contradictoire. Sur disque, ça sonne comme la Californie.
Trois décennies après leurs débuts en mode DIY, des titres comme Same Old Story, Fuck Authority, Alien, Homesick ou Bro Hymn sont devenus des classiques fondamentaux du punk et du hardcore, aussi essentiels que les stage dives ou les guitares saturées.
L’alchimie explosive entre les fortes personnalités créatives du groupe alimente une dynamique qui donne naissance à certains des morceaux les plus puissants du genre. Ce tiraillement créatif est à la base d’un processus qui extrait le meilleur de chacun pour forger un tout cohérent et percutant.
L’album Never Gonna Die, premier opus complet de nouvelles chansons avec Jim Lindberg (chant), Fletcher Dragge (guitare), Byron McMackin (batterie) et Randy Bradbury (basse) depuis plus de dix ans, arrive au bon moment. Son son déterminé et intemporel reflète le chaos de notre époque tout en respectant ce que les fans attendent de Pennywise. Écrit dans le même lieu que les classiques composés avec le regretté Jason Thirsk, l’album a de nouveau été produit par Cameron Webb (Motörhead, NOFX, Alkaline Trio).
Des titres comme :
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“We Set Fire Tonight”, hymne de résistance contre les politiques d’austérité,
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“American Lies”, qui tranche dans le brouillard de la désinformation,
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“Can’t Be Ignored”, entre introspection et critique sociétale,
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“Never Gonna Die”, qui appelle à une évolution des consciences et au rejet des préjugés ancestraux,
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“Live While You Can (Time Bomb)”, qui rappelle l’importance de vivre l’instant présent,
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ou “Goodbye Bad Times”, qui met en lumière la force de l’entraide, de l’espoir, et de l’autonomisation…
… montrent un groupe toujours aussi engagé, audacieux et fidèle à ses valeurs.
À travers leurs tournées mondiales, Pennywise continue de rassembler les trouble-fêtes engagés, en exposant sans détour les défauts du monde – et les leurs – tout en célébrant la vie avec force et bruit.
Alors que le terrifiant clown Pennywise fait son retour dans la culture populaire avec des adaptations ciné saluées, le groupe Pennywise, lui aussi, revient à son meilleur niveau. Comme l’a résumé Forbes Magazine : “It doesn’t just float. It soars.” Pennywise ? Ils brûlent tout sur leur passage.